Emploi : Les personnes handicapées sur la voie de garage ?
20 juin 2018MONTRÉAL, le 20 juin 2018 /CNW Telbec/ – C’est avec consternation que les membres de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN), réunis en assemblée générale à Montréal lundi dernier, constatent que les parlementaires ont quitté l’Assemblée nationale sans aucun engagement pour la deuxième phase de la Stratégie nationale pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées qui devrait être en place depuis 5 ans déjà. Rappelons que l’élaboration d’une telle stratégie est une obligation légale selon la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale. Encore une occasion manquée du gouvernement de respecter sa loi.
« Force est de constater que le gouvernement n’a pas tiré les leçons de l’affaire Walmart qui ébranlait dernièrement la société québécoise. Est-ce que le gouvernement profite de la mise sur pied du revenu de base pour mettre les personnes handicapées sur la voie de garage au niveau de l’emploi ? », explique Mme Véronique Vézina, présidente sortante de l’organisation. Il est important de rappeler que lors des consultations publiques entourant ce projet de loi plusieurs organisations, dont la COPHAN, ont indiqué que ce projet de loi devrait être rattaché à une Stratégie nationale sur l’emploi avec des moyens dignes de ce nom.
« C’est un véritable cri du cœur que nos membres lancent au gouvernement ! Le travail est un excellent moyen pour nous de participer activement à la société et nous voulons y contribuer », a renchéri Mme Vézina.
« Avec le débat créé par l’affaire Walmart, il est indéniable que le Québec est en accord avec une telle action ! Comptez sur la COPHAN pour exiger la mise en œuvre de cette Stratégie », déclare M. Jean-Marie Grenier, élu président lors de l’assemblée générale.
En assemblée, les membres ont mandaté leur organisation pour interpeller les partis politiques lors de la prochaine campagne électorale. Pour, M. Jean-Marie Grenier, il est indéniable que « nous poserons des questions aux représentants des partis politiques et exigerons des engagements clairs ».