La COPHAN réclame une commission d’enquête concernant l’allocation et l’utilisation des fonds dédiés aux CIT

14 mai 2024
Homme handicapé au travail

« Le Québec peut et doit faire mieux. Les personnes handicapées sont prêtes à intégrer le marché du travail afin de contribuer à la lutte contre la pénurie de main-d’œuvre au Québec. Mais encore faut-il leur donner la chance de se faire valoir! »

— Paul Lupien, président du conseil d’administration de la COPHAN

Montréal, le 14 mai 2024 — La Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) réclame du gouvernement du Québec, la mise en place d’une commission d’enquête concernant l’allocation et l’utilisation des fonds dédiés aux Contrats d’intégration au travail (CIT). On rappelle que les CIT permettent de rembourser à l’employeur certains frais nécessaires pour l’intégration ou le maintien en emploi de personnes handicapées.
Le Québec doit faire mieux

Le taux d’emploi des personnes en situation de handicap au Québec (PSH) se situe à environ 1 % ou moins dans les ministères et organismes. En France, 5,5 % des personnes handicapées travaillent dans les ministères, les organismes et les grandes entreprises.
Toujours en France, une loi oblige les ministères, les organismes publics, de même que les grandes entreprises, à employer 6 % de personnes handicapées. Pour sa part, le Maroc dispose également d’une telle loi, celle-ci se situant à 5 %. Par conséquent, la France et le Maroc font mieux que le Québec en cette matière.

« Le Québec peut et doit faire mieux, » s’exclame le président du conseil d’administration de la COPHAN, Paul Lupien. « Les personnes handicapées sont prêtes à intégrer le marché du travail afin de contribuer à la lutte contre la pénurie de main-d’œuvre au Québec. Mais encore faut-il leur donner la chance de se faire valoir! »

Une commission d’enquête est nécessaire

La COPHAN et ses membres ont réclamé au gouvernement un état de situation par région concernant les CIT. Malheureusement, aucun document ne lui a été présenté sous des prétextes bureaucratiques flous.

Par contre, la Confédération sait que deux de ses organismes membres, une localisée dans la Capitale nationale et l’autre dans la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, rapportent qu’il y a, au total, 111 personnes en attente d’un CIT dans ces deux régions.

Par conséquent, une commission d’enquête indépendante serait en mesure d’examiner en profondeur les processus de sélection des bénéficiaires, les critères d’attribution des contrats, ainsi que la gestion financière des fonds alloués aux CIT. Elle permettrait non seulement de faire la lumière sur d’éventuelles irrégularités ou malversations, mais également de proposer des recommandations visant à améliorer la gouvernance et l’efficacité de ce programme essentiel.

« Le Québec doit inciter les entreprises et les administrations à employer directement des personnes en situation de handicap, mais aussi sécuriser davantage les parcours professionnels de façon à faciliter l’accès à l’emploi, prévenir les ruptures, gérer les transitions professionnelles et garantir le maintien dans l’emploi, » conclut le leader de la COPHAN, Paul Lupien. « Une Politique de l’emploi ambitieuse qui vise les travailleurs et travailleuses en situation de handicap est nécessaire.

La Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec, la COPHAN, est la plus grande confédération multi-handicap de langue française en Amérique du Nord. Avec les quelque 50 organismes qui y sont affiliés, la COPHAN défend directement ou indirectement les droits de plus de 1 million de personnes en situation de handicap au Québec.

– 30 –

Renseignements :

Stéphane Lacroix
Conseiller aux communications – COPHAN
[email protected] – 514 609-5101

 

Versions téléchargeables :

La COPHAN réclame une commission d’enquête concernant l’allocation et l’utilisation des fonds dédiés aux CIT (Version PDF)