Quand être handicapé égal trop souvent pauvreté

16 septembre 2014

Montréal, le 16 septembre 2014 — En lien avec le dépôt aujourd’hui de la pétition « Pension d’invalidité pour les gens inaptes à l’emploi » à l’Assemblée nationale, la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) enjoint le ministre de la Solidarité sociale et de l’Emploi à assouplir dès maintenant son programme de solidarité sociale.

Pour des milliers de personnes, le programme de solidarité sociale n’est pas le dernier recours, c’est le seul. C’est sans compter combien en sont exclues, car elles ont le malheur d’aimer une personne qui travaille, souvent à faible salaire.

La COPHAN partage les préoccupations des signataires, qu’elle adresse depuis 30 ans aux gouvernements. C’est pour évaluer l’ensemble de ces questions que depuis tant d’années, la COPHAN demande aux ministres et à leurs ministères et organismes d’identifier et de mettre en œuvre les actions pour que toutes les personnes ayant des limitations, peu importe leur statut familial, sortent de la pauvreté. La COPHAN insiste également pour que celles qui le souhaitent intègrent et conservent un emploi rentable.

Selon Richard Lavigne, directeur, « les signataires de cette pétition ont raison. Nous doutons cependant qu’un régime particulier soit gage de résultat en soi. Il ne faut pas se faire organiser pour qu’en fin de compte, les personnes soient toujours pauvres et encore plus exclues des programmes de formation, d’intégration et de maintien en emploi. » Pour Véronique Vézina, présidente, « les programmes et mesures soutenant notre inclusion au travail sont déjà menacés. Pour ceux qui ont fait leurs preuves, dont le Contrat d’intégration au travail (CIT), le gouvernement doit davantage investir dans le soutien direct aux personnes et chercher les économies dans les structures ».

Pour les personnes ayant des contraintes à l’emploi, il est temps que l’État québécois agisse. En concertation avec nous, le gouvernement doit régler ce problème criant et montrer dès aujourd’hui sa détermination en commençant par assouplir le programme de solidarité sociale.

Rien sur nous sans nous!