L’AQRIPH et la COPHAN interpellent les partis sur le transport adapté

24 novembre 2008

Trop de personnes ayant des limitations fonctionnelles ne peuvent plus se déplacer LIBREMENT !

LES REGROUPEMENTS PROVINCIAUX DE DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES AYANT DES LIMITATIONS FONCTIONNELLES ET LEUR FAMILLE DEMANDENT AUX PARTIS DE S’ENGAGER À FINANCER ADÉQUATEMENT LE TRANSPORT ADAPTÉ

Montréal, le 24 novembre 2008- Les règles de financement du transport adapté en vigueur sont désuètes depuis le 31 décembre 2007 et ne correspondent plus aux réalités actuelles. Elles permettent encore moins de répondre aux besoins réels des usagés. Les transporteurs déboursent eux-mêmes la différence ou, pire, coupent dans les services. Les regroupements provinciaux représentants les personnes vivant avec des limitations fonctionnelles et leur famille demandent aux partis de s’engager instamment en faveur d’un financement adéquat des services de transport adapté ainsi qu’à rendre accessibles les transports collectifs existants. Le transport est un élément essentiel pour assurer la participation sociale des personnes ayant des limitations fonctionnelles.

À Montréal, le ministère des Transports contribue actuellement à hauteur de 14$ à un trajet en taxi accessible ou en minibus, alors qu’il en coûte réellement 20$; c’est la Société des transports de Montréal qui absorbe la différence. Dans la région de Joliette, les moyens pris pour faire face à cet écart l’ont été au détriment des usagers: réductions d’heures de services et contrôle accru des raisons admissibles de déplacement, ce qui serait impensable dans le transport en commun régulier. Des journées strictes de déplacements vers les hôpitaux leur ont également été imposées.

Nous appréhendons une détérioration de la situation: l’écart entre le financement et le coût réel va certainement s’accentuer en raison des fluctuations du prix de l’essence, de la hausse de 10 % des coûts de déplacement par taxi depuis août 2008 et de l’augmentation du coût de la vie. Les règles de financement du transport adapté sont édictées dans le Programme d’aide gouvernementale au transport adapté, dont les barèmes devaient être révisés à la fin de l’année 2007. Il est urgent que les nouvelles règles de financement soient rendues publiques et qu’elles répondent aux besoins réels des usagers du transport adapté.

À court terme, les regroupements demandent aux partis de prendre des engagements clairs afin d’assurer un accès adéquat au transport adapté dans toutes les régions du Québec. À l’heure actuelle, 108 municipalités n’offrent toujours pas ce service essentiel à la participation sociale. À moyen terme, la solution demeure de s’assurer que les nouveaux projets de transport collectifs soient accessibles à toutes les personnes et d’améliorer l’accessibilité des réseaux de transport collectifs déjà existants.

Les personnes vivant avec des limitations fonctionnelles sont des citoyens à part égale, dont l’exercice des droits est parsemé d’obstacles. Si elles sont incluses dans la société, elles pourront y contribuer de façon similaire à tous les autres citoyens. Elles sont plus de 760 000 au Québec et forment donc une proportion d’électeurs non-négligeable.
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Sources :
AQRIPH: Marie Turcotte
COPHAN: Jean-Marie Grenier